La semaine dernière j’étais à la campagne. Une petite sortie bucolique et dominicale dans l’une des propriétés du National Trust. Nous nous sommes aventurés jusque dans l’Oxfordshire pour visiter le Waddeston Manor, une ravissante bicoque style renaissance construite par le Baron Ferdinand de Rothschild en 1874. Le guide annonçait la couleur: “Magnificent house and grounds in the style of a 19th-century French chateau”. French chateau ça veut tout dire j’imagine. Même sans accent circonflexe. C’était absolutely delighful et nous avons appris plein de choses intéressantes sur la famille Rothschild (mes idoles), les arts de la table et le design. Après un grand tour du jardin et du domaine il commençait à faire un peu faim et puis la Moulinette quand elle a faim, on ne la tient plus. Nous nous sommes mis en quête d’un petit pub de campagne.

Et là tu te demandes où elle veut en venir avec son histoire. Patience mon ami, j’y viens.
Bon le pub était sympa, mais sans plus. Il y avait des trucs drôlement intrigants sur le menu. Notamment dans la partie “sides”: à côté des French fries et des hand cut chips, il y avait des Posh Fries et des Extra posh fries. Tu connais ma curiosité. Alors je demande à notre serveuse qu’est-ce donc ces Posh Fries? Alors, dit-elle il s’agit de frites tripled-cooked à l’huile de truffe et parsemées de copeaux de parmesan (tu te souviens de la crêpe Gigi?). Ah ouais, c’est donc un plat en fait? Non, madame, juste un accompagnement. Mais alors dites-moi jeune fille, que sont donc les Extra Posh Fries alors? (j’ai peur)
Alors c’est la même chose, mais à la place du parmesan on ajoute du Monterey cheese et des morceaux de bacon.
Mazette.
Par acquis de conscience, j’ai testé les Posh Fries (pas assez téméraire pour les Extra posh) et je confirme: c’est un plat. A probablement 896 calories la portion, on est dans la catégorie plat non?
Un peu écoeurant après la cinquième frite.

Je n’étais pas partie pour prendre un dessert. Tu penses bien.
Tout doucement, on arrive à notre sujet du jour.
Donc je n’étais pas partie pour prendre un dessert, vu ce qui avait précédé, mais par acquis de conscience j’ai accepté de jeter un coup d’oeil à la carte des desserts ou à ce qu’ils appellent ici le “pudding menu”. Juste par acquis de conscience Constance.
L’acquis de conscience a cédé à la tentation lorsqu’il a vu à la quatrième ligne: Rhubarb fool with peppercorn shortbread. Moi je suis comme Oscar Wilde tu sais. Je résiste à tout.
C’était divin avec un petit goût de reviens-y. Et aujourd’hui j’ai eu envie de faire des shortbreads au poivre rose (ou baies roses pour certains puristes).

J’ai donc adapté une recette de Lorraine Pascale trouvée dans son livre Baking Made Easy.

Voici donc la recette de mes Shortbreads au poivre rose (finally)

ingrédients
 130g de beurre mou
 60g de sucre en poudre
 130g de farine
 60g de farine de riz
 une pincée de sel
 1 cuil. à soupe de poivre rose

Matos: moule rond de 20cm de diamètre à fond amovible.

Mettre le beurre et le sucre dans un grand bol et bien mélanger jusqu’à obtenir une pâte pâle et homogène. Ajouter la farine, la farine de riz et le sel. Bien incorporer jusqu’à obtenir un mélange bien homogène. On peut utiliser soit une cuillère en bois, soit une fourchette.
Ecraser grossièrement le poivre rose dans un mortier, puis ajouter à la pâte. Mélanger.

Mettre la pâte dans le moule en pressant avec le dos d’une cuillère à soupe (ou même avec les doigts) pour bien aplatir.

Avec la pointe d’un couteau, dessiner les parts de biscuits. Soit 8 triangles ou bien des rectangles pour rester dans le traditionnel. Puis piquer les biscuits avec une fourchette.

Mettre au frigo pour 30 minutes.

Préchauffer le four à 170°C et enfourner pour 30 à 35 minutes ou jusqu’à ce que le biscuit commence à dorer légèrement.

Retirer du four, saupoudrer le dessus avec du sucre en poudre. Laisser refroidir avant de démouler puis découper les biscuits.

Une petite merveille, tu verras.

Bon dimanche