C’est l’histoire d’un pays complètement ivre. Ivre de célébrations, de commémorations et de fêtes en tout genre. Depuis le mariage du siècle, le Jubilé et les JO, ça n’arrête pas. C’est l’ivresse. Comme une nécessité impérieuse de se rassembler et de se lâcher un peu. C’est de street parties en grand rassemblements télévisuels (au pub ou dans la rue) que les Britanniques évoluent et se retrouvent. Tiens, ces jours-ci et jusqu’au 14 juillet, les jardins de Buckingham Palace sont ouverts aux manants comme toi et moi (enfin, surtout toi), pour célébrer, quoi… je te le donne en mille: le soixantième anniversaire du couronnement d’Elisabeth II. Pas la peine de t’affoler Thérèse, c’est complet. Les tickets sont partis comme des petits pains briochés. Je pensais qu’avec le Jubilé, on en avait terminé avec cette histoire de festoiement monarchique. Qu’en 2012 (que j’ai très finement renommé, 2012 année de la booze), la boucle était bouclée. C’était sans compter la ferveur royale qui anime chacun des sujets de la couronne. Ah ceux-là, ils ne loupent jamais une occasion de picoler. Ah ben oui, qui dit célébration, dit picolo. Naturally dear.
Et voilà qu’en 2013, on remet ça dis donc. Tout le monde attend avec une impatience non dissimulée l’arrivée de l’héritier du trône, futur roi ou future reine d’Angleterre. Les produits dérivés sont prêts, les journalistes campent depuis plus d’une semaine devant la maternité qui va accueillir l’auguste fessier. A la maison, nous sommes aux premières loges puisque Elvis officie dans ledit hôpital. Il parait que c’est pire qu’à Cannes, qu’il y a des rangées d’escabeaux qui rivalisent de hauteur pour être le mieux perché quand le moment de la délivrance sera venu. Elvis a l’impression de gravir les marches du palais à chaque fois qu’il va travailler. Il se la joue tapis rouge tous les matins et tous les soirs, tel un George Clooney ou un Robert de Niro (quitte à choisir, je préfère Robert. George is overrated). Je lui ai dit de se calmer un peu car les flashes ne crépitent pas encore sur lui. Parfois, il s’emporte un peu. Son côté irlandais sans doute. Prions pour que le royal baby n’atterrisse pas dans son service. Pour le bien de tous et la tranquillité de notre home sweet home.
La naissance est imminente et les bookmakers sont sur les dents. L’Anglais est parieur, vois-tu. On peut prendre des paris sur tout: le sexe du bébé, la date et l’heure de sa naissance, son prénom, son poids, la couleur de ses cheveux, sa future profession… On peut même parier sur son éventuelle participation aux jeux olympiques ou dans quelle université il étudiera… WTF, j’ai envie de dire. A l’heure où j’écris ce billet, le bébé n’est pas encore né et les Anglais misent majoritairement sur une petite Alexandra née le 17 juillet avec un poids de 3,1 à 3,6 kg. Je n’ai encore jamais pris de pari chez un bookmaker, mais je vais faire un petit pronostic avec toi public. Hier soir, en remuant la paille dans mon verre de Pimm’s, j’ai eu une petite révélation, enfin une vision plutôt. Oui, je lis l’avenir dans le Pimm’s. Ben quoi? Certains lisent dans le marc de café, ou bien dans une boule de crystal ou encore dans les fesses (si si si, la mère à Stallone voit très bien l’avenir dans le derrière. «C’est obscure» qu’elle dit souvent. La crise financière n’est pas prête de se terminer dans cette optique, moi j’dis). Alors tu vois, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas lire dans le Pimm’s. Déjà pour l’hygiène et puis pour l’esthétisme (surtout) car c’est pas pour dire mais… Bon, non, je me tais c’est préférable. Bref, disais-je, moi je vois une petite Victoria pour le 14 juillet avec un poids suffisamment raisonnable et un cerveau qui marche pour qu’Elvis n’ait pas à officier de son knowledge et de sa grande expérience. On prend les paris Bouli? Sans dec, l’héritier du trône né un Bastille day, bien ou bien?
Et je ne t’ai pas encore parlé d’Andy. Oh Andy, dis-moi oui. On ne l’avait pas prévu celui-là au tableau des festivités de la grande liesse populaire. On s’était un peu lassé de ces rendez-vous manqués. On n’osait pas vraiment espérer de peur d’être à nouveau déçus. Et pourtant, quel match, quel joueur, quelle victoire. Une fois encore le pays s’est retrouvé uni derrière un seul homme et un bien beau champion. Ce n’était pas la peine d’être un fan de tennis ou collé à son poste dimanche pour savoir qu’il avait gagné. Dès la balle de match décisive, il y a eu comme une clameur dans le voisinage. On entendait des cris de joie un peu partout. Puis, on s’est tous retrouvés au supermarché du coin, comme des couillons pour se ravitailler en Pimm’s et fraises et autres nécessités pour la grande saoulerie inattendue. It’s like a never ending party and we’re loving it.
L’Anglais est festif, sache-le! Et surtout, prends en de la graine.
Catégories :Londres, So British
Ah ces poivrots !
Les choses se confirment je suis vraiment mal née….mais pourquoi je ne vis pas à LONDRES ????
Dans moins de 3 semaines je viens faire le plein de Pimm’s ça va compenser un peu.
Heu…pour moi aussi c’est « Robeurte » que ch’préfère.
Belles photos toujours et encore.
Bon préparatifs pour ton séjour et n’oublie pas de prendre un valise de secours!
C’est prévu, tu penses !
Avoir Londres à l’esprit en préparant mes vacances, je suis sur mon petit nuage. Ensuite on remonte jusqu’en Ecosse. Punaise on a hâte!
c’est beau tout cet enthousiasme!
hahaha great article!
Un bel article qui résume très bien la festivité ambiante qui règne en ce moment à Londres!
Voilà une des raisons pourquoi je suis en over love de Londres, ces gens sont toujours open pour faire la fête et sont toujours souriant ! Une petite anecdote d’un de mes nombreux voyages à Londres : Un lendemain de soirée très très agiter ou on avait fêter les 20 ans de ma meilleur amie nous somme partis au Sainsbury’s du coin avec nos grosse lunette de soleil et la tête pas forcément au bon endroit, et la caissière qui nous dit des 9h du matin : « Smile it’s a new day and the life is beautiful » a ce moment je fessait le même travail qu’elle en France, et je me suis dit moi si je a 9h du mat´ je suis déjà au travail je me tape un gueule d’enterrement ( ou presque ). Et c’est depuis ce jour la que tout les matins je repense à cette petite caissière pour me redonner le sourire car le matin chez moi rime avec grasse matinée ! Vivement mon déménagement sur Londres !
Je pense qu’une fois qu’on a goûté la vie londonienne, c’est difficile de faire machine arrière.
I agree!!
top ce billet….je t’envie as usual
A la tienne, hips!
et 2013 ?? annee de la ???
Ne me tente pas toi!
C’est tout à fait ça! C’est vrai qu’ils saisissent la moindre occasion de festoyer les Anglais mais faut toujours qu’il y ait une excuse, un truc à célébrer, qu’il soit monarchique, politique, sportif (faire de la victoire de Murray une victoire nationale, histoire de boire encore plus de Pimm’s, fallait le faire quand même!…) Mais ce qu’ils fêtent avec le plus d’enthousiasme collectif, c’est l’arrivée du week-end et c’est génial parce qu’on peut s’y remettre chaque semaine…
Oh le TGIF, c’est fantastique… et sans cesse renouvelé!
Je suis dans la même humeur localement…que je viens de décrire aussi. vive les torses-nus et ces ambiances estivales, quelle(s) célébration(s) collective(s), j’adore !
Ahah, tellement vrai (et tellement bon) tout ça !
Par contre il y a UNE CHOSE qui m’interpelle… Elvis ne bosse pas dans la finance ?!
Bah oui, va savoir pourquoi (quoi comment ça les « a priori » !? Meme pas…), j’en étais persuadée. Effectivement ça ne change rien à l’histoire (quoique, tu auras peut être la news en exclusivité interplanétaire, pense à publier hein ! :)), mais je tenais à le souligner ! 🙂
Et non, Elvis ne bosse pas dans la finance. Nobody is perfect!
Ton article m’a beaucoup fait rire 😉 . On voit qu’en Angleterre tout est pris pour jour de fête , ça donne envie de vivre là bas !
Moi ce que je trouve le plus drôle dans l’histoire du Royal Baby, c’est que le Royal Fessier n’a jamais officiellement déclaré qu’il irait se poser au Lindo Wing de St Mary’s. Moi, ce qui me ferait bien rire, ce serait qu’elle aille accoucher ailleurs, rien que pour by-passer la foule de journaliste qui campent à Paddington. C’est le moment de montrer ton coté « underground », Kate! Surprends-nous!
Oui, ça serait drôle. Mais c’est le personnel médical mobilisé qui ferait la gueule!