Je te préviens tout de suite, je ne suis pas d’humeur. Je suis en pleine zone de turbulences, cernée par des cartons vides qui me regardent d’un œil mauvais à longueur de journée. Je te jure, on n’est plus chez soi. Où est-elle ma sorcière bien-aimée? J’aimerais lui toucher deux mots. Son truc du nez c’est pas vraiment au point. C’est pas faute d’essayer. Mes copines croient que je sniffe des trucs pas très catholiques. Help me Lord. Faudrait pas que je me fasse une sale réputation, déjà que Sauvignon Blanc is my middle name. Bref, vivement vendredi que je sois dans mon nouveau chez moi avec mes cartons et ma bouteille de Sauvignon, lovée dans le canapé à observer l’agitation des déménageurs. Le gros carton? Mettez-le dans la bibliothèque. La grosse boite là? C’est pour la buanderie.
Je débloque un peu, je sais. D’ailleurs, je vais te le prouver. Cette tarte absolument délicieuse m’a causé bien du souci à un moment où je n’en avais vraiment pas besoin.
Il a fallu que je m’y reprenne à deux fois. Lors de la première «fournée», après avoir malaxé la pâte de mes blanches mains, beurré le plat à tarte, posé la pâte sur le plat, recouvert la pâte de papier sulfurisé, ajouté des petites billes de cuisson, ouvert la porte du four pour enfourner la pâte pour la cuire à blanc… et patatra. Je ne sais pas par quel mouvement maladroit tout est tombé par terre, le moule à tarte brisé en petits morceaux et la pâte gisant au milieu des morceaux de porcelaine.
J’aurais pu pleurer, j’aurais pu crier ma haine, piétiner la pâte… Non au lieu de cela j’ai calmement ramassé les morceaux. Mais par contre, il n’aurait pas fallu m’adresser la parole à ce moment-là. Pauvre Elvis. Il devrait apprendre à se taire celui-là de temps en temps.
Anyway, tu me connais, je ne faiblis pas devant l’ennemi. Et puis j’avais tous les ingrédients pour faire l’appareil à tarte, ça aurait été dommage de ne pas tenter de nouveau. Il a juste fallu que j’aille acheter du beurre et des noix. Et tu sais quoi? J’ai drôlement bien fait car cette tarte, elle déchire sa mémé. Really!
ingrédients
pour la pâte
300g de farine
80g de cerneaux de noix
1/2 cuil. à café de sel
120g de beurre froid coupé en dés
le zeste d’un citron et demi
1 jaune d’oeuf
1 cuil à soupe d’eau glacée
pour l’appareil
12 bimi*
2 cuil. à soupe d’huile d’olive
2 échalotes allongées
3 oeufs plus 2 jaunes
250ml de crème (double cream)
150g de Wensleydale
35g de Philadelphia cheese
* Bimi: en anglais dans le texte «spears of purple sprouting broccoli». Je me demandais comment j’allais traduire cela. Je n’ai jamais vu cette variété de brocoli en France. J’ai fait un appel sur twitter et je tiens à remercier mes followers. Certains ont suggéré Brocoli à jets violets, d’autres bimi. D’ailleurs, si tu veux me suivre, mon p’tit nom c’est @fabiennehb.
Faire la pâte
Mettre la farine, les cerneaux noix réduits en poudre et le sel dans le robot. Activer le robot pour mélanger. Ajouter le beurre et activer le robot jusqu’à obtenir un mélange qui ressemble à du sable.
Ajouter le zeste de citron, le jaune d’oeuf, activer le robot et ajouter l’eau petit à petit jusqu’à ce que le mélange s’amalgame.
Poser la pâte sur un plan de travail fariné et la pétrir brièvement avec les mains. Avec le rouleau à pâtisserie, former un cercle que l’on recouvre de film alimentaire. Mettre au frigo pendant 15 minutes.
Préchauffer le four à 200°C.
Sortir la pâte du frigo, sur le plan de travail fariné, rouler la pâte avec un rouleau à pâtisserie jusqu’à obtenir l’épaisseur d’une pièce d’un pound (ou de 2 pièces d’une euro).
Tapisser le moule à tarte de la pâte. Attention cette pâte s’émiette facilement. Ce n’est pas grave, on colmate les trous avec des bouts de pâte au fur et à mesure. Mettre le moule au frigo pendant 10 minutes.
Recouvrir la tarte de papier sulfurisé, puis de billes de cuisson.
Ne fais pas comme moi camarade, fais gaffe en ouvrant la porte du four! Faire cuire la pâte à blanc pendant 15 minutes.
Retirer le papier et le billes de cuisson et enfourner à nouveau pour 5 à 10 minutes, jusqu’à ce que la pâte soit dorée. Réserver.
Réduire la température du four.
Faire l’appareil à tarte
Blanchir les bimi dans de l’eau bouillante salée pendant 3 minutes, puis les plonger immédiatement dans de l’eau glacée (cela arrête la cuisson). Donc veiller à préparer à l’avance un saladier d’eau glacée.
Faire chauffer la poêle avec l’huile et frire les échalotes finement émincées pendant 10 à 12 minutes, jusqu’à ce qu’elle soient dorées.
Battre les oeufs, les jaunes, la crème, le Wensleydale râpé et le Philadelphia. Saler, poivrer.
Sur la pâte, disposer les échalotes, les bimi (on prend soin de couper les branches trop longues), puis verser la crème aux oeufs.
Enfourner pour 20-25 minutes, jusqu’à ce que le dessus soit doré et ferme.
Sortir du four et laisser refroidir. Cette tarte se déguste à température ambiante. Servir avec une petite salade verte.
Recette trouvée dans Delicious
Catégories :Food, Recette du dimanche
La classe ma bonne dame » Sauvignon blanc » ton article est carrement en lien sur Libé Food !!
@ la tarte semble délicieuse je pense que je vais rapidement la faire mais je ne connais pas le Wensleydale. Je n’en ai jamais mangé et suis pas certaine de pourvoir en trouver à Paris ! ça ressemble à un comté ?
@pour le déménagement : très bonne idée, love toi dans un bon canapé et donne tes ordres avec un bon verre de vin 🙂 Rien de tel pour rester ZEn 🙂
Bises et bon courage pour les jours à venir !
Hey! Ca ne ressemble pas vraiment au comté. C’est le fromage de Wallace et Gromit 😉 Par contre, je saurai trouver un équivalent français.
oh cool !!
Le fromage de Wallace & Gromit ,je ne m’en souvenais plus:(
Bon courage plus que quelques jours difficiles pour le déménagement, mais alors vous l’avez trouve votre maison?
La tarte à l’air succulente..
Merci.
Mama mia voilà une quiche qu’elle a l’air bien bonne ! je ne sais pas si je vais trouver les bons brocolis mais bon … je vais essayer ! merci et bon courage pour la suite Fabienne ! bizzz
J’ai hâte d’avoir ton retour si tu la fait.