ou Viens chez moi, j’habite chez une copine
Vivre à Londres, un doux rêve pour beaucoup. Mais comme tu le sais, ma bonne dame, les prix des loyers londoniens atteignent des sommets qui peuvent donner le vertige. On me dit que c’est la même situation à Paris. Je veux bien le croire.
Quant à l’achat, je ne te raconte même pas. La moindre baraque sympa dans un quartier agréable, c’est minimum £600.000*. Yes dear!
Et encore avec ce prix là, attends-toi à des travaux. Des travaux qui dureront un minimum de 6 mois. Je sais de quoi je parle, les nouveaux propriétaires de la maison qui jouxte la mienne et que je n’ai pas encore eu le privilège de rencontrer ont entrepris des travaux depuis décembre dernier. Je travaille chaque jour au son du marteau-piqueur, des coups de marteau et des rires gras des ouvriers. Une vraie petite symphonie bien monotone. Ouvriers qui parlent un obscure langage d’Europe de l’est et qui ont passion pour la pause cigarette qui ferait pâlir le cow-boy Marlboro.
Bref, se loger à Londres est un vrai casse-tête pour qui n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche ou qui n’a pas la chance d’avoir son logement sponsorisé par son entreprise.
C’est la raison pour laquelle se développe à Londres des solutions alternatives de logement à moindre coût.
Le partage de maison – homeshare schemes
Ou comment vivre dans une superbe maison Edwardienne pour pas grand chose. Une personne âgée décide de partager sa maison avec des jeunes. Pour la modique somme de £150 par mois et une dizaine d’heures de son temps pour participer aux tâches de la maison, il est possible de vivre la vie de prince des beaux quartiers. Cela permet au propriétaire de pouvoir continuer à vivre dans sa maison et de maintenir une vie sociale. Pour les locataires, cela permet de ne pas jeter tout leur salaire dans un loyer excessif et de mettre de l’argent de côté afin de pouvoir s’acheter un bien immobilier plus tard.
La coopérative – the co-operative
Ou comment acheter une immense baraque à plusieurs (ou presque).
La coopérative est une entité légale qui possède un immeuble et dont les actionnaires sont des individus comme toi et moi qui ont décidé de vivre en copropriété. Les actionnaires ont les droits et les devoirs d’un propriétaire. Imagine une coopérative propriétaire d’une maison de 10 chambres dans un quartier de Londres. Tu trouves 9 autres camarades pour vivre en communauté et entrer dans la coopérative. Pas d’investissement de départ, juste un loyer mensuel de £500 chacun (par exemple). La communauté étant aussi la coopérative, on prend les décisions en commun pour ce qui est de la vie de tous les jours et des travaux, exactement comme un syndic de copropriété. En tant qu’actionnaire, tu as le droit d’occuper des lieux indéfiniment. Tu peux également quitter la coopérative dans les mêmes termes qu’un contrat de bail.
Ca rappelle vaguement les communautés hippies des années 70 et ça semble salvateur dans le climat de crise que nous traversons. Il s’agit juste d’aimer la communauté et de bien choisir ses co-actionnaires!
Le gardiennage – the property guardians
Si habiter un entrepôt, une caserne de pompiers, un hôpital ou un loft vacant ne te fait pas peur, ceci est une solution de logement à moindre coup. Plutôt que de laisser des squatters s’installer, pourquoi ne pas proposer l’utilisation de l’espace par des locataires peu fortunés. Une solution qui profite aux deux parties puisque l’aspirant locataire trouvera son compte dans un loyer très peu élevé pour un bel espace (à partir de £50 par semaine) et le propriétaire fera l’économie de frais de gardiennage qui peuvent s’avérer très couteux.
Attention, vérifier qu’il y a bien l’électricité dans ces locaux originaux! Ceci n’est pas une solution de long terme bien entendu puisque ces logements sont vacants avant d’être destinés à un autre usage ou à la démolition pour construire des locaux flambants neufs.
- * edit 2015 : maintenant c’est £800.000 le minimum
Catégories :Londres
Des idées intéressantes, merci! ;o)
Interessant effectivement, mais existe t il une tite astuce pour trouver un appart’ pour une famille de 4, sans pour autant y laisser un bras ? :s
Ca dépend. As-tu une exigence de quartier?
A vrai dire on a craqué pour Brook Green, mais je ne me fais guère d’illusion, vu le prix des loyers et de l’ecole française on ne pourra jamais se permettre de vivre à londres, pour mon plus grand regret :((
ok je viens chez toi avec mon ours et mes 4 oursons alors … comment ça c’est pô possib’ ??? ;-)))
tu as 4 oursons toi?
Doux jésus
Hello,
Juste pour info, à Beckenham (Kent), hors de Londres mais à 200m d’un code postal londonien, zone 4 (train pour Londres 30 min), les maisons commencent à £250,000 environ, d’où le grand nombre de City workers y habitant.
£250,000, that’s all? Mais qu’est-ce qu’on a pour ce prix là?
Si je me souviens bien dans le Yorkshire en 2006, la moindre maison potable c’était un minimum de £350,000. Et le Yorkshire c’est loin, très loin de Londres.
Et bien, c’est quand même plus simple la vie dans une petite ville de province française …
J’habite dans une des propriétés dont tu parles en solutions 3. Je me permets d’intervenir sur cette solution en particulier. Je marche avec l’un des organismes que tu cites.
Ok c’est pas cher (et encore heureux!), il faut savoir qu’il y a 50 livres de frais de dossier, qu’il faut déposer une caution de 600 (et à chaque fois que quelque chose arrive dans la maison, on nous déduit 50 livres de la caution), il faut acheter des « packs sécurité » à 100 livres en emménageant et on est apparmment pas autorisé à repartir avec, le mec qui est censé géré les prioriétés en à rien à battre (quand j’envoie des email je mets son chef en CC pour qu’il me réponde). Ca c’est pour les prix.
La vie de tous les jours: visites de ta chambre quand tu n’es pas là (ils donnent le trousseau de clé aux visiteurs qui visite l’intégralité des chambres – même celle où tu habites – et ce sans la présence des ‘house managers’), colocation avec une dizaine de personnes pas toujours très propres. Il y en a qui se reposent trop sur les autres. Entretien de la maison qui laisse à désirer, par exemple on a la cuisine inondée depuis 4 jours et on a beau le signaler … Le truc pas hônnete, c’est qu’ils laissent les gens emménager dans les maisons même si celles-ci sont déjà vendues, donc que les derniers arrivant vont devoir déménager dans les quelques semaines à venir…Enfin, voilà, c’est pas cher quoi 🙂
Je conseillerai d’essayer l’une des deux premières solutions, c’est préférable 🙂
Bonjour, votre article est très intéréssant, pas mal de bons conseils, beaucoup d’informations, je vous remercie pour cette rédaction.
Merci Lucie, c’est toujours intéressant d’avoir un témoignage de l’intérieur.
Clairement, this is not for me!
En lisant le billet, le Le partage de maison – homeshare schemes me parait l’option la plus sexy :D. Après le commentaire de Lucie, la troisième option semble avoir plus d’inconvénients que d’avantages. La seconde a un principe légal qui tend à ne pas trop me séduire – surtout qu’il faut quand même s’accommoder d’un certain nombre de personnes (plus que pour la première option). La meilleure solution reste toujours de gagner au loto et de s’acheter son petit coin de rêve personnel.
C’est mon expérience et celle de tous mes colocs (une douzaine) après peut-être qu’on a tous pas eu de chance…mais c’est vrai qu’il y a beaucoup d’inconvénients. J’aime bien ta solution, le Loto, c’est bien ça 🙂 C’est plus aléatoire par contre!
Là, les statistiques viennent en effet enfoncer le clou. C’est sûr qu’ensuite, j’admets que ma solution loto est plus hasardeuse, mais qui tente rien n’a rien 😀
Fort intéressant cet article, j’avais entendu parler du partage de maison et du gardiennage, mais pas de l’option coopérative, je vais creuser ça !
Sachez que si vous voulez vous installer sur Londres ou changer de maison/appart, je serais ravie de vous aider vu que je suis specialisee dans la relocation des francais et espagnols a Londres….je ne vends rien, c est entierement gratuit et je connais bien le system des ecoles aussi…pour ceux qui sont effrayes!!!
a bientot si je peux vous aider.
Magaly
bonjour, je m’appel Pierre et je vis actuellement à brest dans le finnistère en France. Je suis agé de 18 ans et je souhaite m’installer à Londres là en septembres 2014 j’aimerais bien faire le partage de maison « homeshare schemes pouvez vous s’il vous plaît m’aider? je vous donne mon numéro de téléphone portable . c’est le 06,47,45,89,89 merci vous pouvez me joindre toute la journée merci coordialement de votre aide à bientôt. pierre Boënnec
Bonjour Magaly,
Nous envisageons de nous installer à Londres l’été 2016. Alors si ta proposition d’aider les français à s’y installer tiens toujours je suis partante surtout si tu connais bien le système scolaire puisque nous avons des enfants.
Merci beaucoup
Je suis en pleine recherche d’un logement pour la mi-aout, début septembre. J’ai trouvé un bon boulot début septembre. C’est un peu la galère parce que je commence à y regarder sauf que les logements sont à louer maintenant et pas pour fin août…la galère! Je me demandais si tu avais un conseil? Sachant que je ne connais personne sur place 😛
Ensuite je n’arrive pas à estimer la part du loyer sur le salaire mensuel? Est-ce que cela doit être 30% du salaire? 40% du salaire?
Essaye de regarder sur un site comme Zoopla ou bien RightMove.
Mais l’idéal c’est d’être sur place pour pouvoir visiter. Si tu as l’occasion de venir pendant deux jours après avoir pris contact avec des agences immobilières, tu devrais trouver.
Sandra, tu peux contacter l’agence Boulle internationale à Londres. Montée par une française, elle a pour but d’aider les expats à s’installer, trouver le logement, ouverture d’électricité, téléphone….
Une petite question sur votre très intéressant article : comment trouver un « homeshare schemes » ? Merci !