J’ai rencontré Ray il y a maintenant 1 an à l’apéro-blog. Chaque fois que nous nous voyons, on se trouve un point commun. Quelques jours avant l’été, elle m’annonce qu’elle a commis un livre. Me voilà intriguée et admirative.
Ray Parnac publie un recueil de nouvelles. Portraits de personnages et moments de vie croqués avec une plume trempée dans l’acide sulfurique, sur fond de campagne anglaise ou de bitume londonien. Elle peint des personnage loufoques en rupture avec la réalité, des pervers ordinaires, des rapports de pouvoir de la vie quotidienne, le tout avec une pointe d’humour british et une pincée de lucidité. Ray reçoit déjà beaucoup de critiques littéraires élogieuses. Un auteur à suivre donc, du doigt ou des yeux!
Ceci est ton premier recueil de nouvelles/ouvrage; quand t’es venue cette envie d’écrire?
J’écris depuis l’âge de 12 ans, j’ai toujours aimé me raconter des histoires mais je ne pensais vraiment pas un jour pouvoir en raconter aux autres.
Les personnages que l’on rencontre au fil des nouvelles, tu les as croisés?
Oui, car chacune de mes nouvelles a pour point de départ la réalité. Je ne sais pas écrire sur des sujets que je ne connais pas.
Tu vis à Londres et en Angleterre depuis plusieurs années. Est-ce une source d’inspiration particulière (particulièrement prolixe)?
Je suis très influencée par l’humour britannique et la littérature anglo-saxonne, ce qui est assez inévitable après presque vingt ans passés en Angleterre.
Comment nait une nouvelle?
Une nouvelle naît d’une envie, d’une humeur, d’une injustice, d’un homme ou d’une femme, d’un groupe d’individus. J’ai besoin de distance pour pouvoir parler de certains thèmes, par exemple je suis incapable d’écrire quoi que ce soit sur ma famille ou sur un passé proche.
Le meilleur moment pour écrire
Le matin de très bonne heure avec un grand bol de café. Quand mon cerveau est embrumé, j’ai l’impression de pouvoir écrire sans inhibition.
Un lieu pour trouver l’inspiration
La rue, les cafés, les restaurants, mon lieu de travail. Je marche énormément à Londres et les quartiers de Soho et de Marylebone m’inspirent tout particulièrement.
Peux-tu nous dire quelques mots de ta maison d’édition?
EMUE est une toute nouvelle maison d’édition qui publie en numérique (mais aussi sur papier grâce au print on demand). Nous sommes présents sur toutes les librairies en ligne et nos livres sont téléchargeables pour seulement 4 Euros.
EMUE publie des textes courts, structurés, ouverts sur le monde et pleins d’humour, nous fonctionnons sur coups de cœur uniquement et recherchons toujours de nouveaux auteurs.
Nous organisons le dimanche 25 septembre à Londres, un afternoon tea EMUE pour lancer la maison d’édition officiellement. Il y aura aussi un événement à Paris et à Melbourne.
Un conseil de lecture
‘Femmes contre nature’ de Léa Godard, 12 portraits de femmes avec de gros défauts auxquelles on s’identifie totalement.
Un écrivain à découvrir
Emilio Sciarrino, jeune auteur surdoué de ‘L’Ora(n)ge’ chez EMUE et de ‘Transnistria’ aux Editions Kirographaires et déjà lauréat de plusieurs prix littéraires.
On aime beaucoup la couverture de ton recueil. Comment a-t-elle été choisie?
L’illustration de la couverture du ‘Doigt de l’historienne’ a été réalisée par Irena Sophia, une jeune artiste croate expatriée aux Etats-Unis. Elle nous a fait penser à Fantômette mais il y avait aussi un petit côté mystérieux, décalé qui nous a tout de suite plu.
Pour nos couvertures, nous tenons à soutenir de jeunes artistes. Nous utilisons beaucoup Etsy pour les dénicher et Pinterest pour en discuter virtuellement.
As-tu un autre projet d’écriture sur le feu? (on a hâte de découvrir de nouveaux personnages façonnés par ta plume)
Oui, je travaille actuellement à un nouveau recueil de nouvelles. La santé mentale, l’inadéquation et la différence en sont les thèmes principaux, je m’intéresse aussi à la façon dont ils sont traités dans la presse britannique et aux répercussions sur la société.
♡ Petit plus
Demain, à l’occasion de la devinette du mercredi, il y aura un exemplaire à gagner du Doigt de l’historienne, version papier ou version électronique (selon le choix du gagnant ou de la gagnante).
Le doigt de l’historienne – Ray Parnac – chez EMUE
Afternoon Tea littéraire EMUE le 25 septembre de 16h à 18h – Every body’s welcome – Info et RSVP ray.parnac@hotmail.co.uk
Catégories :Humeur
Huhuhu je vais jouer moi demain!
ah ah j’en connais une qui va se lever à l’aube demain 🙂
Très chouette interview ! Merci.
Bon pas très cool cette affaire: tes devinettes sont terribles pour moi; je n’y arrive pas. Tu n’as pas une autre idee pour gagner le livre? par exemple a celui qui saura refaire parfaitement une de tes recettes du dimanche.
tiens, ça c’est une idée!