
Dans le Paris-Londres de dix-sept heures treize
Ces derniers mois ont été une période propice aux aller-retours en Eurostar. Souviens-toi, je t’avais raconté un Paris-Londres. Et bien sache qu’il se passe toujours quelque chose dans l’Eurostar. Un peu comme les Galeries Lafayette finalement.
Si comme moi tu aimes le calme et la tranquillité pour t’adonner au plaisir voluptueux de la lecture, tu peux oublier ton bouquin quand tu pars en Eurostar.
Ceci est la suite de cela.
C’est un autre scénario qui se profile. Adieu la horde des étudiants finlandais. Et oui, figure-toi qu’ils n’étaient pas suédois les jeunes blondinets.
Dans le wagons aujourd’hui, en direction de Londres, l’ambiance est definitely moins festive. Des retours de vacances, sans doute.
Juste derrière moi, une mère de famille française accompagnée de deux petits: un bébé et une petite Jeanne-Rose (je t’épargne mes commentaires sur le prénom, c’est plus sage).
Trois ans à tout casser la petite JR. Comme tant de petites filles de son âge, elle est en pleine crise de l’enfant-roi qui vient de perdre son royaume. Le petit frère est arrivé et ce monstre captive toute l’attention de sa mère. Jeanne-Rose est probablement en train de vivre le drame de sa vie. Celle-ci ne sera plus jamais la même.
Alors JR essaye par tous les moyens qui sont à sa disposition d’attirer l’attention de l’auteur de ses jours (on dit auteure maintenant parait-il), qui a selon toute vraisemblance d’autres chats à fouetter.
C’est ingénieux un enfant quand on y pense. JR avec ses pieds et ses mains fait des merveilles: elle tape, elle cogne, elle renverse, tire, pousse, déchire…
Dans le wagon, seule sa mère ne semble pas impressionnée par ses prouesses. Un combat de boxe se livre sans relâche juste derrière moi. Et pendant deux heures et trente cinq minutes de voyage, je m’interroge sur cette faculté qu’ont certaines mamans de rester d’un calme olympien devant les acrobaties d’une Jeanne-Rose que j’aurais volontiers passée par la fenêtre.
Ah les voyages en train, rien de mieux pour tester les self-control!
Catégories :Humeur
t’as fait comment alors ? t’as serré les dents ou squatté la voiture-bar avec un pack de binouze ?
Je crois qu’à ta place j’aurais fini par faire une réflexion à la mère… J’aurais pas tenu ^^
Eh bien, je peux te dire que d’avoir deux enfants, ou plus pour ceux que ca tente, est un excellent exercice de concentration. J’arrive maintenant a travailler, meme lire sans les entendre a côte de moi; rentrer en soi meme et ignorer ce qui se passe autour me parait a certains moments salutaire pour mtn esprit et tes nerfs si tu ne veux pas te transformer en assistante maternelle a plein temps.
Cela dit, j’evite de le faire dans un lieu public et d’embeter d’autres personnes par la meme occasion.
Je rentre ce soir a Paris… Espérons que l’eurostar sera un peu plus calme !
Toujours avoir un tube de Temesta ou de Prozac sous la main. Passe inaperçu dans un coca gentiment offert :-))
@ argone: les deux! mais un verre de Jamieson m’aurait fait le plus grand bien 😉
@ Xelou le loup: zen, je suis zen from the outside, une tornade inside.
@ Barbara: quelle faculté incroyable, presque un « super power »!
@ Julien: je te le souhaite. Bon week-end.
@ Phil: tu as raison il faut toujours avoir du Prozac ou du Temesta dans son sac, ça peut toujours servir.
Il paraît que c’est justement la position à adopter… Rester calme et ignorer ses crises… Ca s’appelle la technique de l’extinction. J’ai appris ça à mes dépends (mais toujours pas réussi à l’appliquer) depuis un gros moment de solitude ce dimanche à IKEA 🙂
Ah oui je connais ça.
J’ai même testé l’eurostar Marne-la-Vallée – Paris..
Et qu’est ce qui est pire qu’un enfant qui rentre d’Eurodisney?!
15 enfants qui rentrent d’Eurodisney…
C’est pour cela que je voyage écouteurs sur les oreilles… Mais les boum boum dans mon siège, je ne supporte pas et en plus tout dépend du prix de mes billets…
J’ai reçu ce matin une femme avec une petite » Pursong » je crois… je l’ai trouvé insupportable face à la détresse de sa mère…
Nous nous sommes fait de gros yeux, elle me narguait du haut de ses » deux ans en février » !!!
Les enfants hurleurs et les retraites en goguette – mon pire cauchemar dans l’Eurostar ! Je compatis !
Et personne n’a rien dit? Je croyais que les Français n’avaient jamais peur de râler!
Jeanne-Rose… Je vois que depuis qu’on laisse les gens libres de nommer leurs enfants n’importe comment, ils s’en donnent à coeur joie. Enfin, y’a pire, au moins ce sont deux « vrais » prénoms, pas des syllabes sorties d’on ne sait où…
Je crois que je ne l’aurais pas supportée Jeanne-Rose chérie. Quelle horreur, ce prénom composé, est bien pire que Marie-Cerise … ou Marie-Rose !
En tous cas, chapeau. Ça aurait été moi, elle aurait fini par m’entendre, surtout la mère.
Cependant, je trouve toujours fou=>
l’équation: enfant qui fout le bordel + parents qui cèdent aux caprices (ou pas) + cris, pleurs, roulades, sanglots = reste des voyageurs qui ne disent mot + envies de meurtre x10 000 + parents désemparés ou bien qui s’en foutent.
Un jour dans l’Eurostar comme ça il y avait une petit garçon derrière moi qui arrêtait pas de hurler (pour parler, pas pour pleurer). Sa mère s’en foutait alors j’ai fini par me retourner, et lui dire comme Supernanny « jeune homme! tu pourrais parler moins fort s’il te plait! » « oui madame » « merci ». Il a pas moufté après!
J’aurais été exaspérée…
@ Oum: cette technique a un nom??!! Où peut-on prendre des cours? Viiiiite
@ The Lond.: ah c’est sur que dans l’EurodisneyStar, tu montes d’un cran! Je n’ai pas encore eu le bonheur de tester le wagon de la joie!
@ Champagne: Pursong, un vrai pur sang nerveux?
@ L’Ogresse: *soupir*
@ Véronique à Vancouver: Jeanne-Rose, je trouve ça assez soft par rapport à certains que j’entends parfois (Auxanne, Logan, Armorik !!!).
Non personne n’a rien dit. Il y avait une majorité d’Anglais dans le wagon faut dire. Et l’Anglais ne râle pas: il soupire et lève les yeux au ciel.
@ Céline: oui je suis entièrement d’accord avec toi. Mais la mère était tellement accaparée par son nouveau-né, la pauvre, que râler aurait ajouté à son désarroi et n’aurait été pas vraiment productif.
@ bibsa: bien joué!
@ val: je l’étais, mais j’ai appliqué la devise anglaise: « keep calm and carry on »!